reflet

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29 octobre, 2006

Place aux nouvelles littéraires..
Voici un nouveau volet de mon blog, genre littéraire que je n'avais pas encore partagé avec vous; la nouvelle..
Celle-ci, dont le titre est "mourir seul" tout simplement s'inspire d'un rêve que je fais parfois la nuit. Il ne s'agit aucunement d'un événement vrai, ni d'une lettre de suicide. N,en tien qu'à vous de profiter de cette mort romancée qui pourrait être vrai..
Mourir seul
Avoir su, je ne me serai pas levé ce matin là.. mais faute de quotidien, il fallait rentrer travailler, histoire de payer les comptes.. Comme un automate, je faisais ma routine habituelle. Un réveil par le cadran qui vomissait un bruit atroce à 5 heures du matin (j,ai toujours eu le goût de le balancer par la fenêtre). Quelques minutes à se battre dans le lit à savoir si j'allais me lever ou non. Finalement debout, je cherche des vêtements propres et sans succès, je finis par mettre ceux de la veille en me disant que personne n'y porte attention de toute façon. Je laisse tomber la douche en me disant que personne n'y porte attention (impression de déjà vu non?). Comme j'habite toujours chez mon père (un peu honteux à 28 ans), je prends ses habitudes.. il fait froid et j'allume le fourneau histoire de réchauffer la cuisine (mais qui a dit que cela ne servait qu'à cuire les aliments..) Et pour démarrer le matin, rien de mieux qu'un café instantané au goût excérable pour me rappeler à quel point je devrai partit de ce trou..
En fait, assit à la table, je mange des roties ,perdu dans des pensées dépressives.. Tanné de me lever seul, du froid dans le lit, de l'emploi instable, des dettes, manque de voyage, problèmes de santé. Je commence à refaire un bilan de vie et je me rends compte que c'est pas aussi relisant que j'aimerai, mais je finis par me convaincre que ça va me passer, puisque ça me passe depuis des années... Le maigre déjeuné terminé, je me lève, mets un manteau trop léger pour le froid de février et je sors dehors.
À peine sortit de la maison, je perds mon souffle, essaie de respirer et fini par vomir le café. Merde, il est aussi dégeu à la sortie qu'à l'entrée.. Pas grave, c'est la même chose depuis plus de 6 ans et aucun médecin n'arrive à mettre le doigt sur le bobo. Je vais finir par en creuver ou chopper un cancer, tant pis.. on finit tous par y passer..
Dehors, il fait encore noir, à l'exception d'une faible lueur au loin, des rayon d'un soleil qui se tarde à se lever. Quand je respire, l'on peu voir mon expiration qui s'échappe. J'ouvre la portière de ma Jeep et en ressort un grattoir, je me mets à cette tâche pénible. Les vitres sont tellement glacées que je prends au moins 8 minutes à les gratter pendant que le moteur du véhicule chauffe.. Quand j'entre dans celui-ci, mes doigts ressentent déjà la brûlure du froid. J'embraye et sors tranquillement de la cour pour me diriger vers Duham ou je dois aller faire une suppléance à l'école primaire dont je ne connais même pas le nom. Je suis sur le chemin de la grande ligne et comme je suis un peu en retard, je ne me gêne pas pour appuyer sur l'accélérateur. Malheureusement pour moi, je passe sur un rond de glace qui fait perdre le contrôle de la Jeep.
Si vous avez déjà passé sur la grande ligne, vous savez qu'après avoir passé le rang séraphine, il y a pendant un bon moment que des champs.. Et c'est précisément à cet endroit où le véhicule dérappe et fait quelques tonneaux, en fait 5, avant de finir sa course au milieu du champ. Pourtant, vous savez, pendant un accident, son déroulement, tout arrive au ralentit. J'ai le temps de voir des morceaux de toit s'arracher, de la vitre se briser et même une tige de sécurite me passer au travers du ventre.. allez savoir comment elle est venue se foutre là.. Quand tout es terminé, j'ai la tête à l'envers et je ne fait que fixer l'heure sur le nouveau radio que j'ai fait installé récemment..
Merde, j'ai mal et pas juste un peu. J,ai du sang qui coule sur le visage.. tiens, me vient l'idée que je vais peu-être creuver aujourd'hui. Je fini par détacher ma ceinture de sécurité et je tombe sur le dos en criant de douleur. Je me sors du véhicule en rappant toujours sur le dos par l'ouverture de la fenêtre brisée, coté conducteur. Le jour commence à se lever tranquillement, je peux voir le ciel un peu plus gris. À cette heure matinale, il n'y a nul âme qui passe. Je suis seul au milieu d'un champ enneigé. Tranquillement, je m'asseid dos à la portière. Je sais que je ne devrait pas enlever la barre de sécurité enfoncée dans mon estomac, mais au point où j,en suis, j'en ai plus rien à foutre, alors je la retire, pour voir un flot de sang s'écouler. Mes forces me quittent et j'ai froid mais je ne sens plus la douleur ni aucun de mes membres en fait..Je commence à voir floue. Il fait tellement froid que si je ne meurs pas vidé de mon sang, ce sera d'hypotermie. Je ragarde le soleil qui se lève pour la dernière fois dans mes yeux. Une dernière pensée va pour toi, mon ange, me disant que c'est sûrement mieux ainsi.
Je meurs les yeux fermés faisant miroiter ton souvenir dans mon esprit, toi la seule que j'ai vraiment aimé.

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