reflet

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04 novembre, 2006


Le reflet

Y' a de ces journées ou vous devriez rester coucher. Cette journée n'en faisant pas exception. En fait elle avait commencée péniblement par un réveil affreux. Un type saoûl déambulant dans les rue c'était arrêté sous la fenêtre de mon appartement pour gerber, ce qui m'avait réveillé de mauvaise humeur. Pour couronner le tout, il pleuvait comme au déluge (au sens figuré naturellement..) Je décida donc de me lever et de prendre mon déjeuner, mais en fouillant dans le réfrigérateur, je me rendis vite compte qu'il ne restait que des condiments.. comme à tous les jours.. Et puisque j'avais dans l'idée d,aller manger, cela n'allait pas m'arrêter maintenant. Je pris mon manteau et sortit pour me diriger vers le café où j'avais pris l'habitude d'aller.

L'automne à Choutimi, c'est froid et pluvieux. J'avais pas fait cinq minutes sous la pluie que mon manteau était déjà trempé et j'avais l'impression d'avoir pris une douche sans prendre la peine d'ouvrir le robinet. En gros, c'était un temps de merde, comme il y en a chaque semaine. Je m'était rendu sur la rue racine, un peu une sorte de rue principale à chicoutimi, il y a longtemps, maintenant moins fréquentée à cause du déménagement des magasins depuis l'apparition de centre d'achat et des grandes surfaces sur le boulvard Talbot.

Néanmoins, le rue racine était d'habitude fréquentée par beaucoup de gens, soit pour ses cafés, ses restaurants et le CLSC. Mais pas aujourd'hui. En effet, juste en mettant pied dans le rue, je constata un changement à l'environnement autour de moi. Il était 10 heures du matin et la rue aurait dû être fréquentée un dimanche matin par les nombreuses personnes qui viennent déjeuner où celles qui vont à la messe dans la cathédrale. Mais ce matin, c'était différent, il n'y avait personne en vue, pas même une voiture, seulement quelques papiers journaux qui partent au vent.

Je m'aventura dans la rue sans y porter vraiment attention, mais après quelques mètres de marche, la situation commença à me déranger quelque peu. Je me mis à marcher lentement en plein milieu de la rue, regardant autour de moi, espérant voir quelques movements de la part de l'environnement. Je me surpris même à crier "hé ho, y'a quelqu,un dans le coin?"

Aucune, réponse, pas même de la part de mon écho. Paniqué par ce silence, je me mis à courir en direction de mon café, mais à ma grande stupéfaction, la rue racine était bloqué par quelque chose d'étrange, juste avant le café. En fait, ce qui bloquait le passage semblait être un mur constitué d'un liquide, bloquant la rue dans toute sa largeur d'un trottoir à l'autre, et qui était de la hauteur des immeubles.

Je m'avançais lentement vers cette surface liquide, ce mur d'eau, jusqu'au moment où j'étais à environ 5 mètres de celui-ci. Je m'arrêta et l'observa un moment. Je pouvais voir mon reflet dans ce liquide de façon tellement claire, mais il y avait un autre problème un peu plus inquiètant.

Mon reflèt me regardait avec un étrange rictus qui m'étais pas le mien en ce moment.
- Qui es-tu
Aucune réponse de sa part. Mais son regard avait changé. Il avait l'air vide d'expression, un peu comme un mort.. un peu comme si j'étais mort. Je décida de m'avancer et rendu à moins d'un mètre du mur, je leva une mains pour toucher celui-ci.

Soudainement, mon reflèt leva sa main rapidement et m'agrippa par le colet pour essayer de me traîner dans cette abîme de liquide. J'étais surprit, autant par sa force que par la froideur lorsque mes bras et l'une de mes jambes commençaient à être entrainés lentement de l'autre côté. Il tirait fort et j'eu l'impression que chacune des parties de mes membres déjà dans le liquide commençaient à geler tellement que je ne sentais déjà plus les extrémites de mes mains.

Je perdais espoir, j'avais l'impression que j'allais disparaître sans avoir pu me défendre. Mon reflet semblait rire de moi, mais je n'entendit aucun son. Presque tout mon corps était maintenant à l'intérieur. seulement ma tête dépassait encore dans le monde réel et je sentais une pression du mon coeur coeur, comme si des doigts glacés tentait de me l'arracher.
Au désespoir, je rassemblais le dernier souffle qui me restait pour crier, pour crier toute la haine que j'avais envers moi-même, envers ma façon de me laisser mourir. J'hurla tellement fort, que j'eu presque l'impression que la terre vibrait autour de moi, mais ce n'était pas la terre qui vibrait. Je vis le visage de mon reflet changer, se transformer en souffrance. Il tenait ses mains sur ses oreilles et je réussis à me sortir entier du mur d'eau lorsque celui-ci éclatait partout dans le décor. Je du m'évanouir parce que lorsque je repris conscience, un type qui m'avait appuyé sur un immeuble me réveillait.
- hé, ça va? Il faut par s'endormir au milieu de la rue. Vous devriez peut-être lâcher la bouteille mon vieux!
- Oui, je vais très bien maintenant, merci, répondis-je.

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