reflet

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22 mars, 2007

Y'a des jours...

Vous savez, y,a des jours où l'on se sent carrément à côté de nos chaussures. Dans ces moments, l'on se demande encore comment on fait pour faire comme si rien n'était.

Oui, un matin, je suis entré en classe et j'étais épuisé. Au cas où vous ne savez pas, je fais un stage en maternelle. La veille, je venais d,apprendre que les prêts et bourses n'avaient coupé les vivres, ce qui veut dire plus d,argent pour payer le loyer, plus d'argent pour manger, plus d'argent pour payer le reste des frais de scolarité. De plus, ce stage était très exigent puisque je devais construire tous les ateliers d'un nouveau thème.. réalité d'enseignant.

Alors en regardant tous ces jeunes enfants ce matin-là, je me disais qu'ils étais chanceux, eux n'ayant pas à se soucier des problèmes et des pressions quotidiennes du monde des adultes. Je les voyais, souriants, s'amusant avec des petites choses qui rendent le quotidien de la vie intéressant et simple. Et j'avais le goût de leur dire, de dire à quel point c'est pas aussi facile que cela en a l'air, le monde de papa et maman. Mais j'ai rien dit, simplement parce que quand les gens vous demandent si tout va bien, vous dites oui.. même quand tout va de travers

J'ai enduré la journée avec un serrement au coeur essayant de m'accrocher à quelques sourires d'enfants qui réconfortent et de leur vision extravagante du monde.

Et quand la journée s'est terminée, je suis monté de fatigue dans l'autobus, comme un automate. Assis dans cette boîte de sardine, je regardais le petit peuple entrer et sortir et personne ne souriait pour me réconforter. Tout d'un coup, j'avais envie d'avoir une étreinte et tout ce que j'ai eu droit comme réponse, c'est des gens entassés, enfermés dans leur têtes et leurs écouteurs. Et finalement, des larmes coulaient sur mes joues et les gens essayaient de ne pas le voir. Un homme qui pleure sans retenue au mileu de foule, personne ne veut de cela. Un dame près de moi a même changé de place.. tant pis, ils peuvent aller se faire voir. Moi, ça m'a fait du bien de sortir la pression.

Pleurer, parfois ça fait du bien.

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